Une belle allégorie, au bout de l’île, au bout de l’océan. Il illumine mon drap blanc. Mais en peu de temps…
“Lighthouse, I go back, carry me”
…Ma proue s’en va frapper le sable entre deux baleines, mes amis sommes-nous tout trois prisonniers, sommes-nous tout trois enlisés, privés de cette liberté que nous sommes venus chercher, le silence s’allie à la mort et l’écume des vagues qui elles-mêmes terminent leur élan sur les rochers.
“Lighthouse, I go back, carry me, witch country ?”
La lune disparaît, mon gouvernail frétille et les géants s’en sont allés migrer aux abords de la Grande Ours. Là où la nuit n’est plus un souci. Plongé dans l’obscurité je parviens tout de même à esquiver les forts Vauban en suivant attentivement le scintillement qui lézarde sur la pierre de la civilisation réthaise.
“I am the worldship, Lighthouse, carry me, before the rock, I don’t com from any country, I com from humanity, I leave to be free, please lighthouse carry me! “
Louis Pioffret